Psychologue, psychanalyste, psychothérapeute… qui consulter ?

Psychologues, psychanalystes, psychothérapeutes, psychiatres, psycho-praticiens, coachs personnel : beaucoup d’appellations qui créent de l’angoisse… Comment choisir ? quelles sont les différences ? qui consulter ?

Médecins ou pas ?

Un psychologue est un diplômé universitaire en sciences sociales avec pour spécialisation la psychologie. C’est un cursus de 5 ans au terme duquel l’étudiant obtient un master. Les psychologues ne pratiquent pas tous la psychothérapie (par exemple les psychologues scolaires, les psychologues du travail…).

Les psychiatres sont des médecins. Pour exercer en tant que psychiatre, il faut donc compter au minimum dix années d’études. Pour commencer, il faut suivre la formation commune à tous les futurs médecins, puis, au terme de la sixième année d’études choisir la spécialité psychiatrie et poursuivre son cursus avec de nombreux stages pratiques et passer sa thèse pour obtenir le diplôme d’État de docteur en médecine. Ce sont les seuls « psys » habilités à prescrire des médicaments.

Les psychiatres étudient et prennent surtout en charge les troubles psy et les pathologies sévères. Leur objectif est par exemple d’aider à soigner la dépression grave ou la schizophrénie.

Les psychanalystes sont les héritiers de Freud : ils se sont formés en suivant eux-même une analyse et en échangeant avec leurs pairs sur des textes théoriques. Leurs enseignements sont encore dispensés à l’Université.

En France, les psychiatres et les psychologues ont obtenu par la loi Accoyer de 2004 la jouissance exclusive de plein droit du titre de psychothérapeute. Les psychanalystes y ont droit aussi avec des restrictions. Ce texte reste très critiqué, 10 ans après son décret d’application. Les principaux reproches le concernant mentionnent sa philosophie autoritaire. Les patients doivent suivre des protocoles stricts en fonction d’un diagnostic posé au départ 1.

En excluant un grand nombre de psys, cette loi a contribué à lancer de nouvelles appellations moins rassurantes : les psycho-praticiens ou les coachs personnels par exemple, qui ne sont pas tenus à respecter des normes. D’où le risque de n’importe quoi. Il est donc important de toujours vérifier qu’un psy respecte une éthique solide, et notamment :

  • accueillir ses patients dans leur singularité. Si vous sentez qu’un thérapeute veut vous faire changer de force, fuyez !
  • Un bon thérapeute doit être régulièrement supervisé par un pair, et appartenir à une organisation professionnelle qui réfléchit à la déontologie de la pratique et qui propose un rôle de tiers en cas de difficulté. Exigez ces informations avant tout engagement dans le travail thérapeutique.
Christophe Béguin psy gestalt Paris Les Lilas
psychothérapie gestalt en individuel pour adultes et adolescents
  1. Psychothérapeutes d’État et fossoyeurs de l’âme, Corinne Daubigny, Le Coq-héron 2004

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